Les solutions naturelles pour améliorer sa digestion

aemnaltardif
17 oct.
4 min de lecture

La digestion est l’un des piliers fondamentaux de la santé en naturopathie. Elle ne se limite pas seulement à transformer les aliments en nutriments : elle conditionne aussi notre immunité, notre vitalité et notre équilibre émotionnel. Une digestion défaillante peut engendrer une production excessive de toxines, nuisant ainsi à l’ensemble de l’organisme.

Les intestins, véritable « deuxième cerveau », jouent un rôle essentiel dans la régulation du système immunitaire, tandis que le foie agit comme l’organe détox par excellence. Une mauvaise digestion, souvent marquée par des fermentations, ballonnements, reflux ou lenteurs digestives, surcharge ces organes clefs, affaiblissant à terme la santé globale.

Comme le dit l’adage : "Dis-moi ce que tu manges, je te dirai comment tu te portes". Il est donc primordial de préserver et d’optimiser les fonctions digestives.

Le réglage alimentaire est l'une des bases essentielles de nos consultations de naturopathie. Effectivement, il permet de corriger une parties des causes profondes des maladies, notamment au niveau digestif, mais aussi toutes les conséquences possibles sur le reste de l'organisme.

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Comment se déroule la digestion ?

La digestion commence bien avant que l’on mette un aliment en bouche. Elle est précédée par des signaux hormonaux : la ghréline stimule l’appétit, tandis que la leptine signale la satiété.

1. La mastication : une étape cruciale

Tout commence dans la bouche. Les dents broient les aliments, et la salive, riche en enzymes (notamment l’amylase salivaire), amorce la dégradation des amidons (pain, riz, pommes de terre, etc.).

Cependant, cette action enzymatique n’est efficace que si le pH de la bouche reste alcalin. C’est pourquoi il est déconseillé de débuter le repas avec des aliments acides ou trop aqueux comme les fruits crus, la tomate ou certains produits lactofermentés (kéfir, yaourt, etc...), car cela compromet la salivation digestive.

2. L’estomac : le « mixeur » acide

Une fois insalivés, les aliments descendent dans l’estomac. Le pH y devient progressivement acide, ce qui inhibe l’action de la salive et favorise la digestion des protéines (viandes, œufs, légumineuses, champignons, etc...). Ce processus est contrôlé par les besoins du repas : un plat riche en protéines provoquera une sécrétion gastrique plus acide.

3. L’intestin grêle : la finition du travail

À la sortie de l’estomac, les aliments prédigérés arrivent dans le duodénum, où interviennent deux acteurs majeurs :

La bile (sécrétée par le foie, stockée dans la vésicule biliaire) : elle émulsionne les graisses pour faciliter leur absorption.
Les sucs pancréatiques : ils achèvent la digestion des protéines, des glucides et des lipides.

Les nutriments sont ensuite absorbés par la muqueuse intestinale sous forme de glucose, acides aminés, acides gras et micronutriments.

Les éléments non assimilables (fibres, collagène, résidus cellulaires) sont évacués par les selles.

Les bons réflexes alimentaires pour une digestion optimale

✅ 1. Évitez les erreurs de combinaison alimentaire

Certains aliments peuvent fermenter dans l’estomac s’ils sont mal associés. Par exemple :

Fruits frais aqueux
Tomates crues
Produits laitiers fermentés (yaourt, fromage blanc, kéfir)
Miel

Il est préférable de les consommer en dehors des repas, vers 11h ou 17h, quand la digestion est légère.

✅ 2. Évitez le grignotage

Chaque repas suit un cycle digestif régulé par des réflexes nerveux et hormonaux. Grignoter entre les repas perturbe ce processus, obligeant l’organisme à relancer la digestion en permanence, ce qui :

fatigue le système digestif,
surcharge le foie,
affaiblit le système immunitaire.

Si une collation est nécessaire, privilégiez les aliments légers à digestion rapide : fruits, jus de légumes, compote sans sucre, etc.

❌ Attention à l'alimentation dissociée

Certains régimes conseillent de séparer protéines et glucides. En pratique, cela peut nuire à l’équilibre nutritionnel. Une assiette équilibrée doit idéalement comporter :

une source de protéines (poisson, œuf, tofu, etc...),
un féculent ou une céréale complète (riz, quinoa, lentilles, etc...),
des légumes cuits et/ou crus,
et un bon gras (huile d’olive, graines, oléagineux, etc...).